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  • : Aboulie
  • : Journal autopsychanalytique d'un névrosé
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 06:33

              J'ai toujours eu beaucoup de difficulté  à faire ce que j'ai à faire. J'ai toujours eu beaucoup de difficulté à m'investir dans un travail, à m'y intéresser et à y trouver du plaisir. J'ai donc toujours négligé beaucoup de choses._Souvent je ne me sens pas le courage d'entreprendre tel travail, ni la volonté de terminer tel autre._Je trouve trop difficile de faire ce téléphone, d'appeler cette personne et de régler ce problème qui traîne (difficulté d'affirmation face à une personne)._La peinture de mon appart que je veux refaire et que je remets d'année en année, même si des amis s'offrent à m'aider. Toutes ces petites tâches à l'intérieur ou à l'extérieur de la maison que je sais avoir à faire mais que je n'ai pas le courage de commencer, ou que je refuse carrément de faire, je crois, à cause de je ne sais trop quelle raison._Ce manque d'entrain, cet abattement, m'a toujours empêché d'avancer dans la vie, et de me réaliser.
           Mais je sais depuis longtemps que c'est à cause de mon sentiment de rejet que je renonce à m'affirmer et que j'abandonne mes projets. Quand on est pris par ce sentiment, on a peur de tout, on a peur d'agir, on a peur de s'affirmer, on a peur de vivre; parce qu'agir, parce que s'affirmer, parce que vivre c'est prendre de la place, c'est enlever un peu de place aux autres, c'est prendre un peu de leur air qu'ils respirent et c'est les tasser un peu; et je risquerais alors de me heurter à leur agressivité, à leur haine(du moins c'est la peur que j'ai dans la tête).  
          Donc en réalité, si je fouille bien au fond de moi-même, ce que je découvre m'habitant en permanence, c'est un sentiment de tristesse qui est fait de ce qui est à la fois une crainte et une certitude du rejet. Et c'est cette tristesse, issue du sentiment de rejet, qui m'enlève le goût d'agir et qui m'enlève le courage de m'affirmer. Et aussi c'est cette tristesse faite de peur et de certitude, qui fait que préfère vivre replier sur moi-même, et qui éclipse cette joie naturelle à vivre que je devrais normalement ressentir.
                                                            
                                                                                  Pedro

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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 18:20

      Ma tristesse me vient du fait que très jeune je me suis senti rejeté; du fait que très jeune j'ai dû me replier sur moi-même parce qu'on ne voulait pas de moi; du fait donc que je n'ai jamais connu personne vers qui j'aurais pu aller en toute confiance et en toute liberté. ___Vaincu donc, j'ai toujours battu en retraite, et je me suis toujours réfugié bien loin au fond de moi-même.

      Cette semaine j'ai lu dans un journal le rapport d'une étude qui cherchait à découvrir ce qui pousse les gens à se rencontrer de manière intime et à faire l'amour. Il apparaît que pour beaucoup c'est un besoin d'exprimer l'affection, un besoin d'exprimer l'amour.___Cela m'a ramené à moi-même et m'a fait penser que si j'ai toujours eu autant de difficultés à rencontrer les gens et à échanger, même si cela devait se passer sur un ton tout à fait neutre, c'est que je n'arrive pas à faire confiance, à m'ouvrir et à m'extérioriser .

      C'est cette crainte de l'autre qui m'enferme en moi-même et qui m'empêche de vivre mes émotions, qui fait naître en moi la tristesse.

                    .................................................................................

        
                  Léo ferré  ¨Spleen¨
               http://fr.youtube.com/watch? 

 

                        

      -Meilleur version, mais sans la vidéo:        http://www.deezer.com/track/2425718


                                   

Paroles de Spleen
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. 

       

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 07:29

               Un fantasme récurrent de suicide

 

J'ai toujours refusé de faire confiance et de m'ouvrir au monde, à cause de cette vieille certitude acquise très tôt dans l'enfance qu'on ne m'aimait pas et qu'on ne voulait pas de moi. Et j'avais plutôt opté pour un repli violent sur moi-même, en me répétant cette trop fameuse phrase: ¨non, non, je sais qu'on ne m'aime pas, je sais qu'on ne veut pas de moi ¨.

Je comprends maintenant que c'est ce retrait de la vie (un refus de faire confiance, un refus d'ouvrir et d'extérioriser) qui a fait que je n'ai jamais connu le bonheur d'être et qui m'a amené trop souvent à l'esprit des pensées suicidaires .

                                 ...................................................

         En enfilade: repli sur soi dû au sentiment de rejet (personne ne veut de soi) ; croyance en notre culpabilité face à ce rejet; haine envers l'autre et haine tourné contre soi (en vouloir donc à soi-même); idée mortifiante -(autopunition). Défoulement de la rage contre l'autre et contre soi-même (en même temps que refoulement); rage provenant de la souffrance que l'on ressent face au rejet qu'on nous fait subir, et défoulement de la rage contre soi (et contre l'autre), qui peut aller jusqu'à l'anéantissement .


                      ........................................................................................................................................................................

                 

  ¨Il n'aurait fallu¨; poême d'Aragon; mis en musique et chanté par Léo Ferré.


                                

                                   

Parole
                                     
s de    Il N'aurait Fallu

                                               Qu’un moment de plus
                                                Pour que la mort vienne
                                                Mais une main nue
                                                Alors est venue
                                               Qui a pris la mienne

                                                Qui donc a rendu
                                                Leurs couleurs perdues
                                                Aux jours aux semaines
                                                Sa réalité
                                                À l’immense été
                                                Des choses humaines

                                                Moi qui frémissais
                                                Toujours je ne sais
                                                 De quelle colère
                                                 Deux bras ont suffi
                                                 Pour faire à ma vie
                                                 Un grand collier d’air

                                                 Rien qu’un mouvement
                                                Ce geste en dormant
                                                 Léger qui me frôle
                                                 Un souffle posé
                                                 Moins qu’une rosée
                                                 Contre mon épaule

                                                 Un front qui s’appuie
                                                 À moi dans la nuit
                                                 Deux grands yeux ouverts
                                                 Et tout m’a semblé
                                                 Comme un champ de blé
                                                 Dans cet univers

                                                 Un tendre jardin
                                                 Dans l’herbe où soudain
                                                 La verveine pousse
                                                 Et mon cœur défunt
                                                 Renaît au parfum
                                                 Qui fait l’ombre douce
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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 06:15

 

 

                                                                                             aboulie,névrose,psychanalyse

Ses beaux yeux ont rallumé en moi une flamme ... Comment vous dire ce qui  s'est passé?...                                               

Du véritable amour, je crois bien n'avoir jamais vraiment été gratifié. Cependant, enfant, je ne peux pas dire que j'ai été maltraité. J'ai toujours été nourri et habillé convenablement et ma mère m'a même amené avec elle pour l'accompagner lorsque vint le temps de m'inscrire pour la première fois à la petite école. Mais je ne me rappelle pas que mes parents m'aient jamais montré une affection particulière ou qu'ils aient tenté d'établir avec moi une communication vrai et chaleureuse. Ne pas voir ma mère répondre à mon besoin affectif, ne jamais avoir pu sentir l'amour ou si peu, a fait que je n'ai pas pu développer le sentiment d'être aimé, et que par la suite  je me suis replié sur moi-même. 

Pour pouvoir manifester librement sa joie, il faut savoir et sentir que celle-ci sera bien accueillie, sinon, sans support et ne pouvant se communiquer, elle s'éteint, aussi vite qu'elle est apparu. Je crois que ce phénomène est physiologique; la joie étant ouverture, la joie étant expression et expansion, elle ne peut donc pas survivre si elle ne rencontre pas de récepteur par lequel se transmettre. Elle ne peut pas "être" dans la répression. La joie pour "être" doit rencontrer l'amour qui accueille.       

Et c’est sous le regard illuminé par le bonheur de se croire aimé et aussi face à  l'accueil vrai qu’on ressent au contact de certains (accueil qui nous enlève nos craintes et nous remplit d’une profonde satisfaction), que nous vient la force de laisser naître en soi ce fameux sentiment d'être aimé  et alors, qu'on découvre le plaisir d’être soi.

 

 

Neptune                           

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 22:32

 

                                                                                                                                                      aboulie,névrose,psychanalyse

  Comment se fait-il que je me heurte toujours à ce maudit sentiment de rejet qui me fait plier l'échine, qui m'oblige à rentrer en moi-même avec une lourde tristesse et qui me rend complètement aboulique. Lorsque je suis arrivé en ce monde, l'amour n’était pas au rendez-vous, et je n'ai pas su allumer la joie dans le regard de l'autre. Aussi, je crois bien que c'est à cette époque que ma joie d'être s'est éteinte.    

  

 

 

Neptune

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