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  • : Journal autopsychanalytique d'un névrosé
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 17:23

Pour être capable d'agir volontairement, avec aisance et avec plaisir, il faut que la confiance d'être aimable et d'être aimé soit solidement implanté en soi. C'est vraiment cette confiance d'être aimable et d'être aimé qui amène l'aisance et le plaisir dans l'action.__Quand on agit on s'active à réaliser quelque chose ou à se réaliser; on crée quelque chose dans le monde, à la face du monde et à ce moment-là on affiche, on s'affiche et on y prend plaisir(1)(un plaisir tout à fait légitime et naturel); à moins qu'en se heurtant à la réprobation et au rejet, on apprenne à réprimer nos élans créateurs et nos désirs d'extériorisation et même à se sentir coupable, à s'en vouloir et à avoir peur de ce qui pourrait nous arriver si jamais on osait apparaître.

 

            (1) À condition, bien sûr,de ne pas entrer en conflit avec un interdit. À condition de s'être vu donner le droit de vivre et d'exister.

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 19:50

              Lorsque j'ai commencé à analyser mes états d'âme,  je devais avoir à peu près vingt ans et je me rappelle qu'à cette époque, quand j'ouvrais mon journal, c'était parce que j'espérais réussir à décrire le malaise qui m'habitait; mais bien sûr je n'ai jamais trouvé cette réponse qui m'aurait  libéré et rendu complètement à moi-même. C'est pourquoi qu'à un moment donné, j'en suis venu à commencer mes moments de réflexions en écrivant: "je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui... tout ce que je sais c'est que ça ne va pas": je suis abattu, triste, mais je n'arrive pas à m'expliquer tout à fait l'origine de cet abattement ni de cette tristesse.

             Pendant des années j'ai rédigé mon journal, j'ai réfléchi, médité, avec autant de constance que ma tristesse; et à un moment donné, ô miracle! la réponse a surgit . Elle m'est apparue clairement à l'esprit, comme  sur une banderole dans le bleu du ciel sur laquelle on aurait pu lire cette phrase: "Non, non, je sais qu'on ne m'aime pas, je sais qu'on ne veut pas de moi". C'était une conviction; une conviction dont le libellé avait toujours été enfouie au plus profond de mon subconscient. Et j'ai de suite réalisé que c'était cette conviction, profonde et obstinée, acquise très tôt dans l'enfance, qui avait fait que j'ai toujours refusé de m'ouvrir, de m'exprimer et d'aller vers les autres. Plus tard, j'ai aussi compris que c'est à cause de cette conviction que je n'ai jamais pu connaître une vraie joie de vivre .            

                 Ce constat devenu conscient, j'ai su dès lors sur quoi travailler. Mais ce n'est pas parce que ce constat était devenu conscient qu'automatiquement il fut désamorcé. J'ai dû vivre avec ma tristesse et avec ma tendance au repliement pendant longtemps encore. Ce constat a continué d'agir négativement sur moi, m'enlevant toute confiance (puisque j'étais tout à fait convaincu qu'on ne m'aimait pas et qu'on ne voulait pas de moi). Je vivais replié sur moi-même avec la peur, la peur d'apparaître et la peur des autres; mais de moins en moins à mesure que j'apprenais à dépasser ce constat et à aller vers ces gens qui savaient m'apprécier et qui étaient tout à fait disposés à m'accueillir. En effet, à mesure que j'apprenais à me laisser aimer, j'apprenais à m'ouvrir  tout en apprenant du même coup (ma confiance grandissant) à ne plus me laisser écraser par le rejet de certains. En effet, lorsqu'à un moment donné on se découvre aimé à quelque part et donc aimable, on accepte alors beaucoup moins le rejet qui tente de nous écraser. On voit le rejet beaucoup moins comme inéluctable et on tend de plus en plus à l'écarter de notre chemin, pour plutôt aller vers ces gens qui savent nous aimer.

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           Quand on vit replié sur soi, écrasé par le sentiment de rejet, comment fait-on pour s'en sortir ? 

Il faut retrouver la confiance en soi d'être aimable et d'être aimé; cette confiance qui donne naissance à la joie d'être et au sentiment de liberté d'être. Mais le problème c'est que cette confiance on ne peut pas se la donner soi-même, c'est en grande partie sous l'action de l'amour et de l'appréciation de l'autre qu'elle s'édifie. Il faut avoir été reconnu et accueilli positivement par l'autre, et il faut qu'il y ait eu une véritable communication et un véritable contact, pour qu'on ait pu développer un sentiment positif de soi, autant face à soi-même que face aux autres. On a beau avoir toutes les qualités du monde, si l'autre ne nous a jamais reconnu et si au contraire on a toujours été repoussé et dévalorisé, on ne pourra jamais se présenter devant l'autre avec une véritable confiance; on ne sera jamais tout à fait rassuré quant à l'accueil qu'on va nous faire .

           Pour me rétablir j'ai donc absolument besoin de l'autre, j'ai besoin qu'il reconnaisse réellement ce que je suis et j'ai besoin de me voir accueilli chaleureusement et positivement. Mais le névrosé, être blessé en profondeur, aura besoin de plus qu'une simple relation amicale pour se rétablir; il aura besoin d'une relation où il se verra accueilli et chéri comme il aurait dû l'être alors qu'il était enfant. Il aura besoin d'une relation où il se verra aimé sincèrement et pleinement. Mais où un névrosé, être rendu peu aimable par son état névrotique, peut-il espérer trouver cet amour. C'est facile de trouver quelqu'un qu'on aime, comme c'est facile de trouver quelqu'un qui nous aime, mais ce n'est pas facile de trouver quelqu'un qu'on aime et qui nous aime. Comment faire alors pour s'attirer cet amour dont on a tant besoin pour combler notre manque affectif ? Eh bien je vais vous surprendre car il s'agit tout simplement de se laisser aimer. On me répondra alors: ¨ ce n'est pas correct de laisser l'autre s'amouracher de soi si on n'éprouve pas le même sentiment à son égard ¨.  

      -Le névrosé est un être naïf, et je ne fais alors qu'exploiter cette naiveté comme d'autres ont profités de ma propre naiveté. Et d'un autre côté je ne lui fait aucun mal si cela est fait dans le respect. Moi, par exemple, s'il m'arrivait d'être attiré par une personne qui n'aurait aucune attirance pour moi­, je serais très heureux si cette personne, ne serait-ce que par curiosité peut-être, me laissait m'approcher d'elle et lui faire l'amour comme elle m'en inspire l'envie.  Vous comprenez sûrement ce que je veux dire: il est très agréable de  pouvoir exprimer librement un amour, même si cela n'est pas payé de retour. Au moins on n'a pas été repoussé et cela vaut mieux qu'une claque sur la gueule. Donc, moi qui est en manque affectif et qui est souvent désagréable à l'autre, je ne me plaindrais pas si je voyais l'autre m'ouvrir ses bras pour m'accueillir et se laisser aimer; même si  je savais  très bien que celle-ci ne ressent rien de particulier pour moi. Je saurais me contenter de ce qui m'est offert et je serais reconnaissant pour cette ouverture et cette générosité. Alors dans cette histoire, aussi bien l'un que l'autre peut y trouver son compte si cela est fait dans le respect .

           Ce n'est pas facile de combler un manque affectif, c'est même très ardu et il faut de la persévérance. Après avoir trouvé l'amour presque gratuit qui tranquillement va nous aider à la reconstruction de notre confiance, il va falloir affronter l'adversité et vaincre ses peurs. Franchir les vieilles barrières ça ne se fait pas tout seul; la peur nous empêche d'avancer et souvent c'est seulement lorsqu'on sera pousser à bout, qu'excéder on va oser foncer dans ces vieilles barrières, pour essayer de les faire tomber .

 

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       Définition :

             Une personne dépendante, c'est un homme ou une femme victime de rejet , de violence physique ou psychologique , vivant un sentiment de honte (1) , se croyant responsable (2) de cette situation et par conséquent ne se sentant pas digne d'être aimée , d'où son sentiment d'insignifiance accompagné d'un problème d'estime de soi .      (auteur inconnu )                      

          (1) Dévalorisation de soi   

           (2)culpabilité infantile 

     

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          - La dépendance affective se développe chez les enfants et se manifeste par des comportements destructeurs; culpabilité ou désir de vengeance (violence tourné vers l'extérieur), alternativement ou l'un dominant l'autre) dans leurs relations avec eux-même et avec les autres .       

      

            -Un enfant victime de violence est un enfant qui vit de la honte (dévalorisation) à n'importe quel niveau(physique et psychologique).

 

           -Un enfant dévalorisé se croit responsable de cette situation et conséquemment ne se croit pas digne d'être aimé. Ceci entraîne donc chez l'enfant un problème d'estime de soi et donc un manque de confiance.

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          Les principales caractéristiques des dépendants affectifs

            1.  Difficulté avec leur identité.

            2.  Difficulté à reconnaître et assumer leurs besoins.

            3.  Ne pas connaître ses limites.

            4.  Voir la vie en noir et blanc (extrèmes).

            5.  Relations interpersonnelles basées sur le modèle perdant-gagnant.

            6.  Sont très souvent obsédés-compulsifs.

            7.  Ont un besoin de contrôle maladif.

            8.  Ne savent pas communiquer.

            9.  Ne savent pas comment faire confiance.

                                   (auteur inconnu)

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              Le rétablissement consiste à prendre conscience de notre réelle identité; à se découvrir tel qu'on est en réalité ; à découvrir donc qu'on peut être aimable et qu'on peut être aimé. ¨C'est cette nouvelle perception de soi qui est le moteur du rétablissement¨.

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26 août 2006 6 26 /08 /août /2006 03:49

 

 

aboulie,névrose,psychanalyse

Agir suppose une volonté libre, une volonté qui vient appuyer les pulsions dans les besoins d'expression, de réalisation et d'affirmation . Mais la volonté n'est pas toujours libre; elle est parfois limité par des répressions, (qui peuvent se présenter sous les formes du rejet, de l'indifférence, de la menace ou de la violence), ou par la peur de la répression qui  fait en sorte que la personne se réprime elle-même . Pour sortir de ce marasme il faut affronter la répression, puis la renverser pour finalement la terrasser; ou fuir loin de cette répression .                

Ce qui fait qu'on peut avoir de la difficulté à agir ou à s'affirmer c'est donc la peur (et donc un manque de confiance) de ce qui peut survenir suite à notre action ou notre affirmation (la possibilité de se heurter à un rejet ou à de la violence); ou alors c'est carrément un refus d'agir, à cause de ces même possibilités . Et si je refuse d'agir , c'est parce qu'alors que l'action et l'affirmation est supposé être une source de satisfaction et de joie, c'est le contraire que j'appréhende à cause de cette peur/certitude acquise que je serai mal accueilli, qu'on ne m'aime pas et qu'on ne veut pas de moi .



                                                                                                                                   


Neptune

                                                                                                                                           

       

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30 juillet 2006 7 30 /07 /juillet /2006 08:38

 

 

Agir suppose une force de volonté tranquille qui évolue sous le couvert de l'accueil . Agir c’est s’affirmer. Agir, c'est imposer sa volonté , c'est exercer une domination sur soi et son environnement . Agir c'est prendre place,physiquement et spirituellement . Agir, c’est  s'affirmer en tant qu’être en  interaction dans un monde . Agir, c'est affirmer un DROIT D'ÊTRE ; c’est s’ouvrir et s’extérioriser et c’est alors qu’on entre en scène et qu’on se réalise .__ L’affirmation de soi , par l’action volontaire , est donc un formidable moyen de valorisation et de satisfaction de soi à cause de la place à laquelle elle nous permet d’accéder dans le monde et à cause des réalisations qu’elle nous permet d’atteindre .__ Comment alors l'aboulique a-t-il pu en venir à renoncer à ¨l’affirmation de soi¨ pour plutôt se replier sur lui-même ?Comment a-t-il pu en venir à renoncer à tout ce qui rend la vie vraiment agréable .Qu'est-ce qui peut bien amener une personne à renoncer à pareil moyen de valorisation et de satisfaction de soi ?

               Si au premier stade de sa vie une personne se heurte à une répression agressive et totale (par la menace , le rejet ou la violence) , il se peut fort bien que celle-ci cède sous la menace et qu'elle renonce à apparaître , qu'elle renonce à l’affirmation et qu'elle préfère se replier sur elle-même, plutôt que d’entrer en conflit avec l’adulte qui a tous les pouvoirs, même celui de Donner ou d'Enlever la vie. C’est la menace (ou la peur) qui amène la personne à renoncer à l’affirmation d’elle–même. C’est la crainte de l’autre (ou du rejet par l’autre)qui enferme la personne en elle-même et qui la rend incapable d’agir à nouveau (l’action volontaire étant une affirmation de soi et l’affirmation de soi étant interdite, du moins dans ce cas-ci, par l’adulte menaçant).   

 

Neptune      

 

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